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Technique

Au regard de la théorie économique classique de la prise de décision, un choix dit rationnel doit maximiser les chances d’accomplir un objectif donnée selon qu’il soit justifié par des «faits réels et objectifs». Le décideur doit faire un choix rationnel selon un éventail de toutes les alternatives possibles. Dans la perspective organisationnelle, le champ de connaissances de ce décideur est limité, ce dernier doit faire appel aux informations que possèdent ses collègues afin que la décision soit en cohérence avec l’objectif commun de l’entreprise. De ce fait, le calcul coût et bénéfice devient inévitablement une tâche collective où des acteurs participent en fournissant des informations susceptibles d’influencer la décision finale. Dans cette optique, les alternatives présentées aux décideurs seront sélectionnées selon un système de valeur permettant d’anticiper les conséquences des comportements désirées. À cela, Sen ajoute qu’un choix rationnel doit également être en cohérence avec les valeurs internes de l’organisation ainsi qu’avec les moyens à prendre pour accomplir ce choix. Dans la controverse de Uber à Montréal, il sera difficile d’arriver à un choix qui pourra satisfaire l’ensemble des valeurs de toutes les parties prenantes, puisque la controverse ne se réduit pas à «doit-on autoriser Uber à Montréal ? Oui ou non», la question est de savoir quelles seront les arguments de quelles parties prenantes aura le plus d’influence sur la décision. Par exemple, le Bureau du taxi de Montréal fournit des rapports formels sur la sécurité des chauffeurs et des clients. Quant aux chauffeurs de taxi, ils sont préoccupés par la valeur de leur licence, c’est pourquoi ils ont engagé une campagne de sensibilisation auprès du public pour justifier leur position. Puis, Uber adopte la même stratégie, mais leurs arguments reposent sur leur interprétation du contexte actuel de l’industrie du taxi. Uber offre-t-il un service de transport illégal ? «Oui, dira le Ministère des Transports et le Bureau du Taxi, puisque selon la loi, un individu doit posséder une licence valide pour offrir un service de transport rémunéré à l’aide d’une automobile». «Non, rétorquera Uber, puisque notre entreprise est une compagnie de technologie». D’ailleurs, la société Uber n’est pas une entreprise enregistré parmi le registre des entreprises canadiennes et québécoises, alors techniquement, elle n’est pas obligée de payer des impôts. Encore une fois, le choix dépasse la simple question de permettre Uber ou non à Montréal. En fait, l’environnement n’est tout simplement pas le même qu’auparavant lorsque les lois ont été appliquése, le contexte a fortement changé et Uber contribue inévitablement à faire accélérer le processus. Ceci dit, le gouvernement devra considérer toutes ces informations afin d’arriver à un consensus.

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